Faire sa comptabilité soi-même, quels sont les inconvénients ?
Faire sa comptabilité soi-même est une solution pouvant paraître intéressante à première vue. Toutefois, il faut avoir à l’esprit que ce mode de gestion de la comptabilité présente certains inconvénients ; parfois rédhibitoires. Compta-Facile vous les dévoile en répondant à la question : faire sa comptabilité soi-même, quels sont les inconvénients ? Voici le récapitulatif des inconvénients d’un tel mode de gestion :
- Une activité consommatrice de temps
- Un risque d’erreur important en matière comptable et fiscale
- La présence de coûts cachés
- Une absence de conseils
Faire sa comptabilité soi-même, c’est perdre un temps parfois considérable
Lorsqu’une entreprise choisit de faire elle-même sa comptabilité, elle doit être consciente qu’elle va y consacrer un certain temps. Ce dernier dépend :
- Du degré de spécialisation du dirigeant ou de l’équipe en charge de la gestion de la comptabilité (une personne novice en comptabilité mettra plus de temps qu’une personne maîtrisant les principes essentiels de la comptabilité par exemple),
- Du volume de documents à traiter (nombre de factures de ventes et d’achats, nombre de lignes des relevés bancaires, etc.),
- Et de la taille de l’entreprise.
Pour certains travaux, assumer seul sa comptabilité entraîne inlassablement une perte de temps. En effet, certaines tâches (comme la saisie comptable) sont consommatrices de temps et porteuses d’aucune valeur ajoutée. Il convient donc, dans la mesure du possible, d’automatiser le traitement de la comptabilité au maximum : récupération automatique des relevés bancaires, reconnaissance automatique des factures…
Faire sa comptabilité soi-même, c’est prendre le risque de commettre des erreurs
A moins d’être profondément sensibilisé à la comptabilité, d’avoir suivi un minimum d’études en la matière ou tout au moins une formation approfondie, il est peu probable de maîtriser tous les tenants et aboutissant de cette science. La comptabilité obéit, en effet, à de nombreux codes et la faire entièrement seul peut amener l’entreprise à s’exposer à certains risques et notamment en matière :
- D’imputation comptable (une opération est rattachée au mauvais compte comptable),
- D’interprétation (un texte est mal interprété et génère un traitement erroné),
- De retraitements extra-comptables (la comptabilité et la fiscalité obéissent à des règles différentes et certains règles admises dans un domaine ne le sont pas dans l’autre).
Ce risque n’existe pas uniquement au niveau comptable, car si l’entreprise choisit de s’occuper seule de sa comptabilité, elle devra également gérer le volet fiscal et social : déclarations de résultats (liasses fiscales), de TVA, de CVAE ou de TVS, rédaction des contrats de travail, réalisation des bulletins de paie, déclaration des charges sociales…
Le recours à un expert-comptable permet de neutraliser ces inconvénients. Sans avoir à lui confier toute sa comptabilité, l’entreprise peut simplement lui demander de vérifier et d’établir ses comptes (il s’agit, dans le jargon, d’une mission de présentation des comptes annuels). Elle se chargera ainsi des travaux de saisie comptable et réalisera une économique en comparaison avec une externalisation totale de sa comptabilité. Cette technique lui permet de faire valider sa comptabilité et ainsi de limiter grandement le risque d’erreur. Par ailleurs, si le professionnel en commet, il dispose d’une assurance responsabilité civile qui prendra à sa charge une partie des conséquences de l’erreur commise.
Faire sa comptabilité soi-même, c’est rencontrer certains coûts cachés
En général, la décision de faire sa comptabilité soi-même est guidée par une motivation purement financière : l’économie des honoraires de l’expert-comptable. Si ce mode de gestion permet de réaliser des économies, il est important de préciser qu’elles ne sont pas aussi importantes que l’on pourrait le croire. Il existe, en effet, un certain nombre de coûts cachés qui peuvent nuancer cet argument en faveur du « faire soi-même ».
Il s’agit essentiellement :
- Des sommes payées pour l’acquisition ou la location d’un logiciel de comptabilité et des coûts supportés pour les mises à jours et les maintenances,
- Des frais rencontrés pour former le personnel aux techniques comptables ou à l’utilisation du logiciel de comptabilité,
- Des honoraires rétribuant des conseils dans divers domaines.
Faire sa comptabilité soi-même, c’est se priver de conseils émanant d’un professionnel avisé
C’est le dernier point négatif d’une gestion interne de la comptabilité. Si une entreprise fait le choix de l’assumer seule, elle se prive des conseils d’un expert-comptable non seulement dans le domaine comptable (bien entendu) mais également dans de nombreux autres domaines :
- Fiscal : l’expert-comptable sait optimiser tous les aspects fiscaux touchant l’entreprise et son dirigeant (statut social, rémunération ou dividendes…) et est habilité à remplir toutes les déclarations fiscales ;
- Social : l’expert-comptable est autorisé à rédiger des contrats de travail, établir des bulletins de paie et déclarer des charges sociales ;
- Juridique : l’expert-comptable se trouve en mesure d’optimiser le volet juridique de l’entreprise (suivi juridique annuel lié à l’approbation des comptes et à l’affectation du résultat, réalisation du juridique exceptionnel…) ;
- Financier : pour tout projet de rachat d’entreprise ou de développement d’activité nécessitant des financements, l’expert-comptable est compétent pour accompagner l’entreprise (analyse de bilans, vérification des possibilités de financement et sélection, établissement d’un business plan…).
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Conclusion : Faire sa comptabilité soi-même présente quatre inconvénients majeurs qui ont parfois raison de ce mode de gestion.
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